Habitats troglodytiques bretons

On aurait tort de n’envisager que la Dordogne ou le Val de Loire comme uniques représentants du troglodytisme en France. L’habitat troglodyte breton en est un autre exemple. Moins connu et même s’il ne nous est plus contemporain, il a pourtant bel et bien existé. Mais à chaque Rome son Atrium… celui de Bretagne, lui, est fait de mégalithes. Une recherche sur Bretania témoigne d’une façon originale de s’approprier l’environnement dans un secteur particulier de la Côte de Granit Rose.

Quelques images référencées sur les sites du Cartopole, Dastum et l’Inventaire du Patrimoine en Bretagne offrent un premier aperçu de « maison troglodyte » bretonne :

*Ploumanac’h (Côtes du Nord), troglodytes – Dastum*

*La côte de Granit, les troglodytes de Ploumanac’h à l’entrée de leur caverne – Dastum*

*Ploumanac’h, les troglodytes – Cartopole*

*Dolmen de Kerguentuil en Trégastel –* *Inventaire du patrimoine en Bretagne*

Il s’agit en l’occurence d’habitats à même la roche et situé sur la Côte de Granit Rose (Côtes d’Armor, 22).

Le savant Hyppolite Violeau abordait déjà la question au XIX^ème, en livrant deux témoignages écrits qui précisent la transformation des dolmens en habitats troglodytes. Leurs habitants sont alors des « laissés pour compte, essentiellement des ouvriers agricoles. N »ayant plus la force de travailler, ils viennent s’abriter sous les rochers de Trégastel et Ploumanac’h ».
Un article y est consacré sur le site de l’ARSSAT :

Troglodytes à Tregastel, le témoignage d’Hyppolite Violeau en 1860 – ARSSAT

Cette étude passionnante dessine les contours d’une chronologie de l’occupation dans certains lieux, comme le site du Coz Porzh à Trégastel. Tout à tour habitat de fortune, oratoire, dépot de munitions de l’armée allemande, musée préhistorique… Les cavités rocheuses abritent aujourd’hui l’aquaruim marin de Trégastel.